L’argent, pour une réhabilitation morale (ouv. Collectif)

Il est bien porté de considérer l’argent avec méfiance et réprobation : à l’origine de tous les vices, de la cupidité à la corruption, il serait par définition malfaisant. Dans notre mythologie, les hommes d’argent que l’on cite le plus facilement ne s’appellent-ils pas Harpagon, le banquier Saccard, le père Grandet ou César Birotteau ?

Le refus de l’argent semble bien une idéologie tout aussi dangereuse que son acceptation béate. Cet ouvrage cherche à déculpabiliser son usage ou du moins à proposer des lignes de fracture entre l’argent facile, celui de la compromission, du scandale, du joueur ou de l’avare et l’argent, équivalent général de nombreux biens sociaux dont la possession en soi n’a rien d’immoral.

Si l’argent peut être cause de violence, de corruption et de désagrégation morale, il est aussi un moyen d’investir, de développer, d’aider la vie à se reproduire. L’opprobre affichée à son égard, en tenant lieu de bonne conscience, a figé toute réflexion.

A travers ces pages, philosophes, historiens, économistes et écrivains mènent une indispensable analyse, loin des habituels faux-semblants et des idées toutes faites.